Deux films intéressants pour la culture militaire, même s'ils ne sont pas exempts de défauts.
Warriors et la Chute du faucon noir sont passés aux élèves St Cyriens dans le cadre plus global de la culture opérationnelle et de l'exercice du commandement.
Ils ont en effet un point commun, en montrant la difficulté à communiquer et parfois à commander dans les moments de grand stress.
Warriors ressemble à un documentaire dans sa forme. Il s'agit à la base d'un téléfilm anglais de Peter Kosminsky qui a connu un très gros succès en décrivant l'arrivée en Bosnie d'un régiment anglais d'infanterie méca
(les Warriors sont grosso modo l'équivalent de nos VAB français [mauvaise langue ON] ... en mieux [mauvaise langue OFF])
et ce juste avant les accords de Dayton, qui mettront une fin très relative aux hostilités interethniques.
Dans Warriors, le point de vue est anglais, et les Serbes sont durement accusés. L'expérience française est légèrement différente.
La Chute du faucun noir est un film de Ridley Scott beaucoup plus hollywoodien dans la forme, mais intéressant dans la mesure où il s'attache à montrer les événements de la manière la plus réaliste possible (il faut savoir, historiquement, que le film condense trois jours en un seul, et qu'il est tiré du livre d'un journaliste qui a tenté de retranscrire les événements de la façon la plus honnête possible).
Outre une bonne vue du merdier noir dans lequel les Américains se sont jetés, ce film ouvre aussi la possibilité de revenir sur le texte de la mission, et la perception qui nous en a été rendue par les médias.
En effet, cette mission a été... une réussite militaire. Et oui!
Les objectifs ont tous été atteints, et compte-tenu de la situation tactique très mauvaise au départ, on peut estimer que les forces américaines ne s'en sont pas si mal tirées.
Sauf que, à l'époque, le concept bidon et purement médiatique du "zéro mort" bat son plein, orchestré par le gouvernement américain lui-même pour la première guerre du Golfe. Médiatiquement, l'opération est donc considérée par le grand public comme un échec cinglant... et le devient "psychologiquement".